18 – La chambre de l’hôtel

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La chambre de l’hôtel
comme moi te réclame.
Les fleurs du papier peint
menacent de se fâner.
Le miroir du lavabo
appelle ton visage.
Et je suis là,
je suis là,
accoudé à la fenêtre.
Je regarde passer le silence,
et la statue qui sourit me parle de toi.
Le cinéma clignote dans la nuit,
dans la nuit.
Sur le grand lit de bois
l’oreiller n’attend que toi.
Et sur la table un peu bancale
le cendrier-Martini qui t’a fait rire est toujours là
(est toujours là).
Mais pour ma bouche je ne veux
ni tabac, ni alcool, ni repas :
mais tes baisers,
tes baisers,
et l’eau de ton sourire.
Bientôt le jour va se lever.
Les premiers oiseaux vont chanter.
Et le lit, notre lit, est resté vide.
Avec toi ou sans toi je ne sais plus dormir.
Mais si je ferme les yeux,
je te sens prés de moi, prés de moi, prés de moi,
me toucher,
chuchoter,
m’incendier de caresses.
Et ce soir, quand j’ouvrirai la porte,
tu seras là, empoussiérée d’étoiles.
Et ton regard, tout mouillé d’impatience,
chassera les mots de ma bouche.
Ma main perdue dans tes cheveux,
ma main glissant sur ton épaule,
te dira que je t’aime,
que je t’aime.

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