20 – Echecs et réussite

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Il a enfoncé ses pas
dans l’aube fraîche,
et les traces qu’il y laisse
sont empreintes de tristesse.
Il a cessé
de simuler
de faire des réussites.
Comme le mouchoir de la dernière heure
il a retenu ses pleurs.
On ne le regrette pas.
On ne le regrette pas.
Oh il a eu comme un sourire
sur le quai de la gare.
Plus question pour lui de mentir,
et au train où ça va :
plus de consigne,
plus de ticket
à poinçonner.
Car dans un train sans voyageur
il n’y a pas de contrôleur.
Attention au départ.
Attention au départ.
Un beau jour face au miroir
le masque tombe.
Ce que tu as cru posséder
maintenant te possède.
Le temps s’achève,
il n’a jamais vraiment commencé.
On te propose des jours meilleurs
au syndicat de la peur.
Ne signe pas,
surtout ne signe pas.
Toi la femme du Nord, la fille du monde,
l’impertinente,
dont la nudité, dont le ventre obscur
vient toucher le centre,
qu’attends-tu de cet homme ?
Et qu’attend-t’il de toi ?
Marie ne trahis pas !
Judas ne pleure pas !
On a vu couler leurs pas
vers le matin tiède.
Et les traces qu’il en reste
sont empreintes de caresses.
Ils ont cessé
de simuler
de jouer aux échecs.
L’amour, l’amour est un farceur
dans le palais du gouverneur.
Ne l’oubliez pas,
surtout ne l’oubliez pas.

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