69 – Minuit d’août

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J’ai jeté par poignées
à minuit, en plein vent,
dans le froid de juillet
les jouets des enfants.
Sa majesté l’objet
vote sa mise à mort.
L’officiant, désolé,
n’a ni raison ni tort.
Calme comme il se doit,
repêchant un crayon,
j’ai respecté la loi
mais cueilli le rayon.
Que vienne le matin,
que brille la chaussée.
Sans chagrin ni dédain
tout sera oublié.
Ce qui fut ne sera,
et chacun s’y résout.
C’est condamné à ça
que j’attends le mois d’août.

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