90 – Douce nuit (des couteaux)

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Ô douce nuit,
coeur d’insomnie.
De l’amour
à la mort,
je navigue
sur ton corps de velours,
tu intrigues
au fin fond de mes jours.
Nous buvons l’eau au creux de l’espoir
de ne plus jamais nous voir.
Ô douce nuit,
coeur d’incendie.
De l’amour
à la mort,
tu éveilles
ce qui s’est assoupi,
j’ensoleille
ton désir bien enfoui.
Nous touchons l’âme en frottant nos peaux,
en brandissant nos couteaux.

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