98 – Seize ans

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J’avais seize ans
et je ne savais pas
que dans longtemps
je serai toujours là.
Souffle le vent,
s’effritent les rochers :
je vais devant,
la vallée sous mes pieds.
L’amour qui reste
au creux de mon poing gauche,
ma pauvre veste
n’en veut plus pour ses poches
La bouche ouverte,
je crie les mots sacrés,
la gorge offerte
en attendant l’acier.
J’aurais seize ans,
je ne dirais jamais
ce que j’attends,
de peur de le trouver.
Souffle le temps,
s’effritent les années :
adieu parents
qui ne m’avez rien donné.
(bis)
La mort qui rôde
me laisse l’élégance
d’un corps qui brode
un motif à l’absence.
Voici en prime
une prière émaciée,
de riches rimes,
un poème ébréché :
ce que j’imprime
sur la peau des rochers.

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